Le nouveau visage de l’EST : Hétérogène, mais efficace…

Les automatismes ne sont pas encore huilés. N’empêche, la machine « sang et or » tourne à plein  régime.

L’Espérance Sportive de Tunis, version 2019-2020, entame bien sa saison même si l’effectif a complètement changé. Une nouvelle équipe et de nouvelles ambitions, aussi.

Mouine Chaâbani parvient jusqu’à lors à atteindre ses objectifs, même si ses joueurs ont encore du mal à appliquer ses idées. Des joueurs en quête de repères sur le terrain et c’est logique dans la mesure où l’équipe a complètement changé par rapport à l’exercice précédent.

Les départs des joueurs-cadres de l’équipe, Franck Kom, Youssef Blaili, Aymen Ben Mohamed et Ghailane Chaâlali, sans compter ceux de Bilel Mejri, Ali Machani ou encore Ali Jemal et Adem Rejaibi, ont été remplacés par les arrivées d’Elyès Chetti, Abderaouf Benguith, Kwame Bonsu, Ibrahim Ouattara, Abdelkader Bedrane, Bilel Ben Saha et Fedi Ben Choug, et bien d’autres joueurs qui, eux, trouveront leur place dans l’équipe première dans un futur qu’ils espèrent proche.

Les nouveaux cadres de l’équipe ont besoin encore de temps pour que la mayonnaise prenne. En attendant que les automatismes soient huilés et que les individualités profitent à 100 % au jeu collectif, les résultats sont déjà là et ce n’est pas rien.

Réaliste à souhait

Mouine Chaâbani sait mieux que quiconque qu’il lui faut un peu plus de temps et encore des matches à jouer pour que le taux de réussite soit conforme au volume de jeu et au nombre d’occasions créées. C’est que l’Espérance de Tunis domine par moments ses adversaires et la logique veut que la note soit plus salée. Mais les scores obtenus jusque-là ne sont pas larges.

En championnat de Tunisie, l’EST a gagné ses deux matches, contre l’US Tataouine en déplacement (1-0) et devant le CSHL à Radès (2-0).

En Ligue des champions, c’était un peu compliqué à l’aller à N’Djamena où les « Sang et Or » ont réussi quand même à tenir en échec Elect Sport Football Club (1-1) avant de décrocher le billet de qualification en phase de poules de la C1 africaine grâce à la victoire remportée au match retour à Radès (2-1).

Elect Sport Football Club n’est pas un grand d’Afrique. Le club tchadien fait même son apprentissage du continent, mais a réussi  à causer des difficultés au champion d’Afrique en titre.

En Coupe arabe des clubs champions, Nejmeh SC a été tenu en échec par l’EST à l’aller, un but partout, avant de perdre la manche retour à Radès (2-0).

A Radès, que ce soit contre Elect Sport en Ligue des champions africaine ou face à Nejmeh SC en Coupe arabe des clubs champions, l’Espérance de Tunis n’est pas parvenue à allier résultat et manière malgré un volume de jeu fort intéressant.

Pourtant, Kwame Bonsu joue à la perfection le rôle qui était attribué à Franck Kom. Aussi, peut-on parler du  parfait remplaçant.

Quant à Abderraouf Benguit, il donne, certes, des passes décisives à Yassine Khénissi, comme le faisait de son temps Youssef Blaili, mais, ce joueur a besoin encore de temps pour que la mayonnaise prenne avec Anis Badri.

On ne peut pas parler encore de complicité entre Badri et Benguith comme ce fut le cas avec Blaili, notamment quand il  s’agit d’échanger les rôles sur les couloirs.

Bref, l’Espérance de Tunis version 2019-2020 est hétérogène, mais efficace en ce début de saison. L’homogénéité du groupe viendra sans doute avec le temps. En attendant, il faut éviter de jouer avec le feu au risque de se brûler.

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